Cooper est une boîte équipementière de l'automobile (qui produit essentiellement pour PSA et Renault) située à Baclair près de Bolbec. Annonce de la fermeture de la boîte en août dernier (316 personnes concernées) pour fusion des activités avec la société des Polymères Barre-Thomas à Vitré (Ille-et-Villaine). Cooper Standard Automotive appartient essentiellement à des fonds de pension américains. Cooper a déjà subi deux « PSE » en 2007 et 2009. Cooper a utilisée depuis des années les aides publiques : d'abord pour s'implanter à Baclair, ensuite, depuis fin 2008, pour indemniser les salariés au titre du chômage partiel, puis pour la mise en place, en 2009, du plan de formation, et enfin maintenant pour fermer le site de Baclair. Cette opération sera financée en grande partie par de l'argent public puisque le FMEA (le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles) est alimenté par Renault et PSA mais aussi par l'Etat). Le patron a déjà essayé de déménager une machine durant un week-end... La réaction des salariés a été immédiate et massive : grève et piquets. La machine n'est pas partie.
Le 18 novembre, plus de 200 personnes se sont réunies à Bolbec à l'appel du comité de soutien aux salariés de l'usine.
Un vrai succès pour cette 1ère réunion publique, qui était une réunion militante pour construire la lutte contre la fermeture de l'usine. Car c'est bien de cela qu’il s'agit : Cooper ne doit pas fermer, aucun salarié ne doit se retrouver au chômage. C'était le sens de l'intervention du camarade de Cooper au nom de l'intersyndicale (Sud-CGT) de l'usine. Puis se sont succédés plusieurs orateurs à la tribune, représentants de délégations d'autres entreprises de la filière automobile : Renault Sandouville, Renault Cléon, Ford Blanquefort, Sealynx Charleval (autre site équipementier automobile situé dans l'Eure où la direction annonce 257 licenciements sur 736 salariés). Tout le monde a fait le même constat : la filière automobile est touchée de plein fouet par les restructurations, ce sont les sites équipementiers qui ont payé le prix le plus cher. Mais chez les constructeurs aussi, ça a dégraissé (comme à Sandouville), les salariés ont subi le chômage technique (de nouveau 70 jours en 2011 prévus à Sandouville) et ce n'est pas fini... des milliers d'emplois sont sur la sellette chez Renault. Le camarade de Ford Blanquefort, près de Bordeaux, a raconté les trois années de lutte contre la fermeture de leur site, qui était prévue en avril dernier... et qui n'a pas eu lieu finalement, en grande partie parce que les salariés se sont battus d'arrache-pied.
C'est toute la filière qui est touchée, alors c'est tous ensemble qu'il va falloir se bagarrer. Pour « interdire les licenciements » chez Cooper, Sealynx et ailleurs, il faut une bagarre d'ensemble, il n'y a pas de solutions « alternatives », ni de « projet industriel » à défendre du côté des salariés. C'est par contre le moment de tisser des liens, entre équipes syndicales, entre salariés, du privé comme du public... L'exemple de la mobilisation sur les retraites doit nous conforter dans cette voie.
De nombreuses interventions ont eu lieu depuis la salle ensuite. Des camarades d'autres secteurs ont assuré de leur soutien : centre de Tri du Madrillet, Grande-Paroisse, Port Autonome du Havre notamment. Un appel a été lancé par un représentant du « Havre de grève » pour qu'une manifestation régionale soit organisée dès que possible avec l'appui des organisations syndicales départementales et des équipes militantes combatives.
Beaucoup d'élus locaux de gauche (PS et PC) se sont aussi exprimés pour assurer les salariés de Cooper de leur soutien... tant mieux ! Mais quelqu'un dans l’assistance a quand même fait remarquer que la majorité actuelle du Conseil régional avait versé de grosses subventions à Renault ces dernières années.
Le comité de soutien et les salariés de Cooper sortent renforcés de cette réunion. De nombreuses adhésions ont eu lieu, individuelles ou de structures syndicales. Il faut continuer à y adhérer : on envoie ses coordonnées à cooperenlutte@gmail.com
Le 18 novembre, plus de 200 personnes se sont réunies à Bolbec à l'appel du comité de soutien aux salariés de l'usine.
Un vrai succès pour cette 1ère réunion publique, qui était une réunion militante pour construire la lutte contre la fermeture de l'usine. Car c'est bien de cela qu’il s'agit : Cooper ne doit pas fermer, aucun salarié ne doit se retrouver au chômage. C'était le sens de l'intervention du camarade de Cooper au nom de l'intersyndicale (Sud-CGT) de l'usine. Puis se sont succédés plusieurs orateurs à la tribune, représentants de délégations d'autres entreprises de la filière automobile : Renault Sandouville, Renault Cléon, Ford Blanquefort, Sealynx Charleval (autre site équipementier automobile situé dans l'Eure où la direction annonce 257 licenciements sur 736 salariés). Tout le monde a fait le même constat : la filière automobile est touchée de plein fouet par les restructurations, ce sont les sites équipementiers qui ont payé le prix le plus cher. Mais chez les constructeurs aussi, ça a dégraissé (comme à Sandouville), les salariés ont subi le chômage technique (de nouveau 70 jours en 2011 prévus à Sandouville) et ce n'est pas fini... des milliers d'emplois sont sur la sellette chez Renault. Le camarade de Ford Blanquefort, près de Bordeaux, a raconté les trois années de lutte contre la fermeture de leur site, qui était prévue en avril dernier... et qui n'a pas eu lieu finalement, en grande partie parce que les salariés se sont battus d'arrache-pied.
C'est toute la filière qui est touchée, alors c'est tous ensemble qu'il va falloir se bagarrer. Pour « interdire les licenciements » chez Cooper, Sealynx et ailleurs, il faut une bagarre d'ensemble, il n'y a pas de solutions « alternatives », ni de « projet industriel » à défendre du côté des salariés. C'est par contre le moment de tisser des liens, entre équipes syndicales, entre salariés, du privé comme du public... L'exemple de la mobilisation sur les retraites doit nous conforter dans cette voie.
De nombreuses interventions ont eu lieu depuis la salle ensuite. Des camarades d'autres secteurs ont assuré de leur soutien : centre de Tri du Madrillet, Grande-Paroisse, Port Autonome du Havre notamment. Un appel a été lancé par un représentant du « Havre de grève » pour qu'une manifestation régionale soit organisée dès que possible avec l'appui des organisations syndicales départementales et des équipes militantes combatives.
Beaucoup d'élus locaux de gauche (PS et PC) se sont aussi exprimés pour assurer les salariés de Cooper de leur soutien... tant mieux ! Mais quelqu'un dans l’assistance a quand même fait remarquer que la majorité actuelle du Conseil régional avait versé de grosses subventions à Renault ces dernières années.
Le comité de soutien et les salariés de Cooper sortent renforcés de cette réunion. De nombreuses adhésions ont eu lieu, individuelles ou de structures syndicales. Il faut continuer à y adhérer : on envoie ses coordonnées à cooperenlutte@gmail.com
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