Solidarité financière locale

Solidarité financière locale

En ce qui concerne les récents conflits sociaux locaux de longue durée :

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* Pour Éducatel : Les chèques doivent être adressés au SNPEFP-CGT case 544 93515 Montreuil Cedex avec la mention solidarité EDUCATEL


mercredi 20 octobre 2010

La municipalité de Gonfreville l’Orcher solidaire du mouvement social

Les syndicats locaux avaient interpellé la municipalité. En ouverture du conseil municipal du 18 octobre, le groupe des élus communistes et républicains et le groupe des élus socialistes ont présenté un vœu commun par la voix de Jean-Paul Lecoq, député-maire PCF. Voici la motion qui a été votée à l’unanimité (moins une abstention) :

" Alors que de jour en jour, la mobilisation contre la réforme des retraites s’amplifie, que de nombreuses corporations entrent dans le mouvement, ce gouvernement reste sourd à l’appel de la rue, arcbouté sur le bien fondé de sa réforme régressive.

Que cherche-t-il ? A obéir aux injonctions de ses amis du grand patronat et de la haute finance, plus enclins à sauvegarder leurs intérêts fiscaux et ceux du bouclier fiscal qu’à se soucier d’une éventuelle paralysie de la France, de l’avenir qui appartient à celles et ceux qui se lèvent tôt, comme disait Sarkozy.

Et oui, la France qui se lève tôt, la France qui peine au travail, la France qui crée la richesse, en a assez qu’on la méprise, qu’on lui ôte un à un les acquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance, leur garantissant un minimum de sécurité dans la vie.

Le gouvernement s’entête et pour cause : Nicolas Sarkozy veut, avec cette réforme, rentrer dans l’histoire. Il a pour seul objectif de tuer toutes les solidarités de notre pays. Car après la réforme des retraites, ce sera au tour de la Sécurité Sociale… Actuellement, il a aussi pour ambition de mettre en application sa réforme des collectivités territoriales qui elle aussi, va dégrader la vie des citoyens, toujours moins de services publics, toujours plus d’inégalités entre les gens, entre les territoires.

Pour y parvenir, il a une stratégie : commencer par diviser les gens, tenter de faire exploser l’unité qui s’installe dans le monde du travail, mais aussi chez les jeunes qui ont pris conscience que « la retraite c’est une question de société, que ça les concerne aussi ».

La jeunesse dans la rue, aux côtés des travailleurs, dans un même combat, non seulement ça dérange le pouvoir, mais ça lui fait peur.

Car si toutes les générations ont une convergence commune partant d’une revendication ponctuelle, Nicolas Sarkozy et sa majorité savent que ce combat contre les retraites va plus loin. Il s’agit en fait d’une remise en cause profonde de sa politique.

C’est pourquoi, la droite voudrait nous faire croire que les jeunes sont stupides, qu’ils ne comprennent rien, qu’ils sont manipulés. Or, il n’en est rien ! La jeunesse a assez d’intelligence pour se préoccuper de son avenir, pour constater qu’il s’assombrit d’année en année. Ils sont les premières victimes du chômage, de la précarité, des petits boulots et que s’ils laissent faire, c’est toute leur vie qui sera précaire.

Le Chef de l’Etat campe sur ses positions, mais il sait que la rue peut être plus forte que lui, parce qu’elle est déterminée. En témoigne les entreprises grandes et petites qui se sont mises dans le mouvement avec des grèves reconductibles comme ici, à Gonfreville l’Orcher, où les communaux territoriaux se mobilisent contre cette réforme injuste et inefficace.

Alors que le droit de grève est garanti par la Constitution française, l’Etat n’hésite pas à violer ce droit en envoyant des fourgons de gendarmerie sur les sites pétroliers et à réquisitionner ce week-end des cadres d’une grande entreprise classée Seveso –la CIM- pour qu’ils réactivent l’entreprise afin d’assurer le carburant nécessaire aux aéroports parisiens.

Donner de tels ordres relève d’irresponsabilité quand on sait que ces personnels certainement très qualifiés dans leur domaine, ne le sont absolument pas en ce qui concerne la remise en route d’une telle installation. Le Chef de l’Etat a donc pris une décision dangereuse pour la population havraise et celle de agglomération.

Plus que jamais, les élus communistes, républicains et socialistes soutiennent les travailleurs, des retraités, des jeunes, et toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre cette réforme, et exigent le retrait de cette réforme.

L’argent existe dans notre pays pour assurer une retraite pour tous dès 60 ans, à taux plein. Le capital doit cotiser à la même hauteur que le travail.

Et il faut en finir avec les dégrèvements de charges patronales, avec le bouclier fiscal qui grève le budget de l’Etat de milliards d’euros pour répondre aux besoins et aux attentes populaires. Et l’actualité avec l’affaire Bettencourt nous prouve qu’on a vraiment raison de se battre contre la détérioration de notre système social.

La municipalité de Gonfreville l’Orcher soutient pleinement ce mouvement qui porte en lui des revendications justes, légitimes, ambitieuses, pour un autre avenir.

C’est la force de notre rassemblement, sa puissance, sa détermination qui pourra mettre à genoux ce gouvernement. Car n’oublions jamais, que toute loi peut être abrogée. Donc, rien n’est inéluctable, rien n’est figé. Le pouvoir du président de la République n’est qu’éphémère, mais celui du peuple est durable.

Les élus communistes, républicains et socialistes seront toujours aux côtés de celles et ceux qui luttent contre les injustices, aux côtés de celles et ceux qui veulent bénéficier du fruit de leur travail après des années de labeur, qui veulent tout simplement vivre mieux."

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